Infertilité
Aller à la messe du samedi soir et non à celle du dimanche pour éviter de croiser des familles avec enfants. Se retrouver oubliés par le prêtre lors des bénédictions car il ne s’adresse qu’aux familles. Esquiver les questions à propos du bébé qui ne vient pas. Tel est le quotidien des couples infertiles dans l’Église. Aujourd’hui, 10 à 15% des couples sont confrontés à des problèmes d’infertilité, qu’elle soit primaire (incapacité à parvenir à une grossesse ou à la mener à terme) ou secondaire (le couple a pu avoir au moins un enfant mais n’y parvient plus). Découvrez quelques témoignages de couples qui ont traversé cette épreuve.
Ce bébé qui n'arrivait pas nous a ouvert à plus grand
Anne-Sophie et Panayotis ont choisi de devenir famille d’accueil après avoir attendu en vain l’arrivée d’un enfant. En se lançant dans cette aventure, ce couple de Lausannois n’était pas au bout de ses surprises.
Margot, fruit de la naprotechnologie et de la Madone
Aux premiers signes d’infertilité, on a proposé la fécondation in vitro à Virginie et Vincent. Ils ont préféré une approche plus douce qui répare la nature plutôt que de la remplacer, la NaproTechnologie. Mais c’est quand la Madone s’en est mêlée que Margot est arrivée…
Une chapelle pour confier son désir d'enfant
Toute discrète à Savièse, la Chapelle des Corbelins accueille depuis des siècles la supplique des mères qui ont perdu un enfant. En septembre 2021, un pèlerinage remet ce sanctuaire à l’honneur: couples infertiles, parents endeuillés, chacun est invité à y confier sa peine et sa prière.
La PMA nous a mis en porte à faux avec l'église
Joëlle et Loïc avaient joyeusement renoué avec la foi lors de leur préparation au mariage. Ils n’avaient pas de problème avec la doctrine catholique, allant jusqu’à voter contre l’extension de la PMA en 2015. Jusqu’à ce qu’eux-mêmes soient confrontés à l’infertilité…
Infertilité: nous avons décidé de lâcher prise
Après six ans de mariage et de nombreuses démarches médicales pour devenir parents, Cyril et Nathalie ont décidé de lever le pied. Sans enfants, ils expérimentent une autre manière d’être un couple chrétien dans le monde. Mais ils regrettent que l’Église s’intéresse peu aux situations comme la leur.
PMA: «L’Église doit apprendre à accompagner les zones grises»
Longtemps enfermée dans la logique du permis-défendu, l’Église doit descendre dans la vie concrète des croyants, affirme l’éthicien Thierry Collaud. Notamment quand ceux-ci souffrent d’infertilité et sont mis devant le choix de la procréation médicalement assistée.